Sacrae cantiones

Sacrae Cantiones

Comme beaucoup d’œuvres musicales de la Renaissance, éditées en « parties séparées » (une partition pour la basse, une pour le ténor, etc.), le Livre à VI & VII voix des Sacrae Cantiones nous est parvenu incomplet. C’est, sous l’impulsion du Centre d’Études Supérieures de la Renaissance (CESR) de Tours, grâce au travail exceptionnel de restitution effectué par Marc Busnel que ces pièces peuvent à nouveau être entendues au plus près de leur forme originale. Il s’agit d’un véritable événement musical qui sera parachevé par une édition scientifique du CESR et par un enregistrement discographique de La Main Harmonique.

C’est vers la fin de sa vie que l’incomparable compositeur de madrigaux que fut Carlo Gesualdo consacra son génie à la production d’œuvres religieuses. Parmi elles, les Sacrae Cantiones furent pour lui le terrain d’expression d’une dévotion privée, teintée par les préoccupations spirituelles et morales de la fin de sa vie, hantée par la pensée du pardon des péchés et de la rédemption. Le caractère ici gratuit d’une production habituellement destinée au cadre liturgique, fonctionnelle par excellence, est en lui seul un fait remarquable ; il explique en grande partie la liberté incroyable dont fait preuve Gesualdo, qui n’avait pas à se soucier de la réception de sa musique. L’intensité dramatique rare, notamment au moyen d’effets empruntés à son langage madrigalesque, mais plus encore par l’insertion de passages chromatiques, égale ici avec un bonheur exceptionnel la maîtrise achevée des techniques contrapunctiques savantes héritées de la grande tradition polyphonique, telles que le canon strict et l’usage du cantus ramus.

Prolongeant en un geste de création le dialogue entrepris par La Main Harmonique avec l’œuvre de Gesualdo, Caroline Marçot nous propose sa vision des Sacrae Cantiones, inspirée par le “Ma”, notion japonaise désignant « l’espace vivant entre les choses, entre les êtres » : « “Ma” se propose comme une tentative de creuser un lieu de recherche pour expérimenter ce qui vibre, ce qui entre en résonance, entre deux phrases, deux sons, deux instruments, deux personnes. Ma, c’est l’apnée, puis la respiration que le temps et l’espace s’offrent l’un à l’autre pour respecter leur intimité et construire leur relation vivante : leur pont, et leur passage, en suspens. »

Le catalogue de Caroline Marçot, en cours d’impression aux éditions Jobert Lemoine comprend des œuvres vocales et instrumentales commandées par l’Ariam île de France, l’Orchestre des Jeunes de la Méditerranée, la Cité de la Musique, Musique Nouvelle en Liberté et interprétées notamment par Geoffroy Jourdain, Rachid Sa r, Laurence Equilbey, Roland Hayrabedian, Gildas Pungier, Lionel Sow, Daniel Reuss, l’ensemble Clément Janequin…

Programme créé dans le cadre d’une Résidence-association à l’Astrada de Marciac et soutenue par la Région Midi-Pyrénées.

En partenariat avec

Rencontre des musiques anciennes-Odyssud

Festival international de musiques sacrées de l’Abbaye de Sylvanès

Comme beaucoup d’œuvres musicales de la Renaissance, éditées en « parties séparées » (une partition pour la basse, une pour le ténor, etc.), le Livre à VI & VII voix des Sacrae Cantiones nous est parvenu incomplet. C’est, sous l’impulsion du Centre d’Études Supérieures de la Renaissance (CESR) de Tours, grâce au travail exceptionnel de restitution effectué par Marc Busnel que ces pièces peuvent à nouveau être entendues au plus près de leur forme originale. Il s’agit d’un véritable événement musical qui sera parachevé par une édition scientifique du CESR et par un enregistrement discographique de La Main Harmonique.

C’est vers la fin de sa vie que l’incomparable compositeur de madrigaux que fut Carlo Gesualdo consacra son génie à la production d’œuvres religieuses. Parmi elles, les Sacrae Cantiones furent pour lui le terrain d’expression d’une dévotion privée, teintée par les préoccupations spirituelles et morales de la fin de sa vie, hantée par la pensée du pardon des péchés et de la rédemption. Le caractère ici gratuit d’une production habituellement destinée au cadre liturgique, fonctionnelle par excellence, est en lui seul un fait remarquable ; il explique en grande partie la liberté incroyable dont fait preuve Gesualdo, qui n’avait pas à se soucier de la réception de sa musique. L’intensité dramatique rare, notamment au moyen d’effets empruntés à son langage madrigalesque, mais plus encore par l’insertion de passages chromatiques, égale ici avec un bonheur exceptionnel la maîtrise achevée des techniques contrapunctiques savantes héritées de la grande tradition polyphonique, telles que le canon strict et l’usage du cantus ramus.

Prolongeant en un geste de création le dialogue entrepris par La Main Harmonique avec l’œuvre de Gesualdo, Caroline Marçot nous propose sa vision des Sacrae Cantiones, inspirée par le “Ma”, notion japonaise désignant « l’espace vivant entre les choses, entre les êtres » : « “Ma” se propose comme une tentative de creuser un lieu de recherche pour expérimenter ce qui vibre, ce qui entre en résonance, entre deux phrases, deux sons, deux instruments, deux personnes. Ma, c’est l’apnée, puis la respiration que le temps et l’espace s’offrent l’un à l’autre pour respecter leur intimité et construire leur relation vivante : leur pont, et leur passage, en suspens. »

Le catalogue de Caroline Marçot, en cours d’impression aux éditions Jobert Lemoine comprend des œuvres vocales et instrumentales commandées par l’Ariam île de France, l’Orchestre des Jeunes de la Méditerranée, la Cité de la Musique, Musique Nouvelle en Liberté et interprétées notamment par Geoffroy Jourdain, Rachid Sa r, Laurence Equilbey, Roland Hayrabedian, Gildas Pungier, Lionel Sow, Daniel Reuss, l’ensemble Clément Janequin…

Programme créé dans le cadre d’une Résidence-association à l’Astrada de Marciac et soutenue par la Région Midi-Pyrénées.

En partenariat avec

Rencontre des musiques anciennes-Odyssud

Festival international de musiques sacrées de l’Abbaye de Sylvanès