Sfogava con le stelle

Claudio Monteverdi

Distribution

Soprano Nadia Lavoyer & Judith Derouin
Alto Frédéric Bétous
Ténor Guillaume Gutierrez
Basse Romain Bockler

Viole de gambe
Etienne Floutier
Théorbe
Ulrik Gaston Larsen

Le madrigal est le genre vocal profane le plus important de la Renaissance italienne.
Populaire quasiment tout le long du XVIe siècle, il s’est prolongé avec le même succès jusqu’au premier tiers du XVIIe siècle, servant ainsi de « laboratoire » (étymologiquement le « lieu de travail ») aux compositeurs d’avant-garde. Il est donc tour à tour l’une des formes musicales symbolisant l’idéal de la Renaissance, et le véhicule par lequel s’est constitué le langage musical baroque. Les huit livres de madrigaux de Claudio Monteverdi manifestent à eux seuls beaucoup d’aspects de ce glissement entre « prima prattica » et « seconda prattica« , entre l’esthétique du monde de la Renaissance et celle du monde Baroque naissant. Les dernières années du XVIe siècle sont marquées par une grande diversité des styles au travers de compositeurs comme Andrea Gabrieli, Luca Marenzio, Carlo Gesualdo, Luzzasco Luzzaschi et Claudio Monteverdi notamment. Ce qui caractérise le madrigal de cette époque est avant tout une dimension théâtrale accrue. A cette croisée des chemins les polémiques autour de la technique vocale et du rôle du chanteur sont vives. Caccini, dans sa préface du Nuove Musiche, explique que le chant doit se situer au niveau de l’attitude, de la « leggiadria » (beauté/légèreté) et de la « sprezzatura » (nonchalance – qui cache l’artifice) au service de l’éloquence. C’est à l’aune de ces témoignages que les musiciens de La Main Harmonique s’emploient à rendre la fraicheur, la vélocité, l’extériorité, et la fluidité du discours littéraire et des lignes musicales. Transposant avec génie l’univers des passions en musique, Monteverdi dit lui-même que la bonne musique doit avoir l’émotion pour but. Le sentiment amoureux, sujet principal des madrigaux, est le berceau de ces « affetti ».

Distribution

Soprano Nadia Lavoyer & Judith Derouin
Alto Frédéric Bétous
Ténor Guillaume Gutierrez
Basse Romain Bockler

Viole de gambe
Etienne Floutier
Théorbe
Ulrik Gaston Larsen

Le madrigal est le genre vocal profane le plus important de la Renaissance italienne.
Populaire quasiment tout le long du XVIe siècle, il s’est prolongé avec le même succès jusqu’au premier tiers du XVIIe siècle, servant ainsi de « laboratoire » (étymologiquement le « lieu de travail ») aux compositeurs d’avant-garde. Il est donc tour à tour l’une des formes musicales symbolisant l’idéal de la Renaissance, et le véhicule par lequel s’est constitué le langage musical baroque. Les huit livres de madrigaux de Claudio Monteverdi manifestent à eux seuls beaucoup d’aspects de ce glissement entre « prima prattica » et « seconda prattica« , entre l’esthétique du monde de la Renaissance et celle du monde Baroque naissant. Les dernières années du XVIe siècle sont marquées par une grande diversité des styles au travers de compositeurs comme Andrea Gabrieli, Luca Marenzio, Carlo Gesualdo, Luzzasco Luzzaschi et Claudio Monteverdi notamment. Ce qui caractérise le madrigal de cette époque est avant tout une dimension théâtrale accrue. A cette croisée des chemins les polémiques autour de la technique vocale et du rôle du chanteur sont vives. Caccini, dans sa préface du Nuove Musiche, explique que le chant doit se situer au niveau de l’attitude, de la « leggiadria » (beauté/légèreté) et de la « sprezzatura » (nonchalance – qui cache l’artifice) au service de l’éloquence. C’est à l’aune de ces témoignages que les musiciens de La Main Harmonique s’emploient à rendre la fraicheur, la vélocité, l’extériorité, et la fluidité du discours littéraire et des lignes musicales. Transposant avec génie l’univers des passions en musique, Monteverdi dit lui-même que la bonne musique doit avoir l’émotion pour but. Le sentiment amoureux, sujet principal des madrigaux, est le berceau de ces « affetti ».