À la lumière des étoiles

Voyage polyphonique de la renaissance à nos jours

Thomas Millet

Distribution

Sopranes Nadia Lavoyer, Caroline Arnaud
Contre-ténor Frédéric Bétous
Ténor Fabrice Foison
Basse Marc Busnel

Durée : 1h15

La nouvelle création de La Main Harmonique À la lumière des étoiles s’inspire de l’imaginaire lié aux astres, à la mer et à la navigation, convoqué dans la musique vocale de la Renaissance pour révéler les sentiments amoureux.

Dès l’antiquité, les poètes romains ont coutume de comparer la rédaction d’une oeuvre à une traversée. Composer, c’est « appareiller, mettre à la voile » (Virgile, Georgiques, II, 41).

La mer, la navigation et le marin apparaissent saturés de significations symboliques. Dans la poésie amoureuse, ils expriment de manière imagée l’inquiétude de l’amant, ses incertitudes, la douleur ou la jalousie qui le tenaillent. La navigation marine et la tempête sont également l’emblème de la Fortune et de ses aléas.

De même la symbolique relative aux étoiles s’est transmise, notamment à travers l’oeuvre de Pétrarque, avec d’infinies variations, durant les quatre siècles suivants. Ainsi, les yeux de la bien-aimée sont semblables à des étoiles, la nuit étoilée est sereine et silencieuse, alors que le poète est agité, les étoiles sont cruelles, car elles ont fait de lui « une terre sensible »…

Une mise en miroir liée aux enjeux de notre époque complète notre programme avec des commandes à des compositeurs-trices.

« La musique souvent me prend comme une mer !
Vers ma pâle étoile,
Sous un plafond de brume ou dans un vaste éther,
Je mets à la voile »

Charles Baudelaire – La musique

Programme

Al lume delle stelle  

Ad una fresca riva

Ecco mormorar l’onde

Lune et Ombre

La Mer

Al lume delle stelle

Al Cielo mancheran prima

All’apparir del Sole

Ecco che’l vento tace

Fiammeggiavan due stelle

Filli, mirando il cielo

Fiume ch’à l’onde

La terra fiorirà

 Liquide perle amor

Lungi dal mio tranquill’e fido porto

Non veggio il mio bel Sole

O notte,o ciel

O villanella

Piacer gioia e diletto

Qual nave scorta da celeste lume

Quando fia ch’io le verdi amiche piagge

Quando il turbato mar

Quante son stelle

Questa dolce sirena

Rid’il Ciel rid’il Sole

Rivi fontane e fiumi

Super l’onde le fiere e per le piagge

Tolse dal Ciel due Stelle

Luca Marenzio (1553-1599)

Luca Marenzio (1553-1599)

Claudio Monteverdi (1567–1643)

Alexandros Markeas

Charles Trenet / Bruno Fontaine

Luca Marenzio (1553-1599)

Luzzasco Luzzaschi (1545-1607)

Pompino Nenna (1556-1608)

Antonio Morari (?-1597)

Cornelis Verdonck (1563-1625)

Sigismondo d’India (1582-1629)

Sigismondo d’India (1582-1629)

Giovanni Bernardino Nanino (1543-1607)

Luca Marenzio (1553-1599)

Massimo Trojano (?-1570)

Pompino Nenna (1556-1608)

Maddalena Casulena (1544-1590)

Claude Le Jeune (1525-1600)

Thomas Morley (1557-1602)

Phileno Agostino Cornazzani (1545-1628)

Massimo Trojano (?-1570)

Philippe de Monte (1521-1603)

Claudio Monteverdi (1567–1643)

Thomas Morley (1557-1602)

Pompino Nenna (1556-1608)

Luca Marenzio (1553-1599)

Massimo Trojano (?-1570)

Pompino Nenna (1556-1608)

Thomas Millet

Distribution

Soprano Nadia Lavoyer, Caroline Arnaud 
Contre-ténor Frédéric Bétous
Ténor Fabrice Foison
Basse Marc Busnel

SORTILÈGE

Alchimies musicales d’hier et d’aujourd’hui

Notre quotidien est coloré d’une myriade d’actions auxquelles nous ne prêtons pas grande attention. En effet, combien de temps passons-nous dans une journée en « mode automatique » ? La motivation à l’origine de nos agissements nous demeurant inconnue car inconsciente… Serions-nous ensorcelés ?

Sortilège est un moment musical qui s’adresse à notre intimité la plus profonde : nous écoutons ces polyphonies qui nous touchent, ces voix qui résonnent comme des incantations. La musique agit sur nous comme le feraient des formules magiques complexes, nous ouvrant à une plus grande sensibilité à nous-mêmes et au monde.

Les voix parlent d’amour, elles sont joyeuses ou tristes (D’une coline m’y proumenant, Blessé d’une plaie inhumaine, S’io non miro …). Elles évoquent tantôt une nature foisonnante (Zefiro torna, Fine knacks for lady, Siembra …), tantôt une nature en péril (Saccage …). Elles se jouent du paradoxe et nous questionnent au plus profond de notre humanité (Me, me and none but me, L’un aimera, Toutes les nuitz …).

Ces musiques auraient-elles un pouvoir semblable à celui d’un antidote puissant ? Le pouvoir de transformer notre équilibre intérieur et notre état d’esprit ? Le pouvoir de nous révéler nos forces et nos faiblesses ? Celui, enfin de nous délivrer des sortilèges !

La Main Harmonique, ensemble reconnu pour son interprétation du répertoire de la Renaissance et du premier Baroque, choisit avec ce programme de faire un pas de plus pour rendre plus directe et plus proche la perception des polyphonies par le public.

La disposition en cercle est privilégiée, avec les auditeurs tout autour et au plus près.

Et surtout, Sortilège s’adapte à toutes les acoustiques et à tous les lieux, intérieurs et extérieurs. Le format « de poche », où les chanteurs présentent eux-mêmes les pièces musicales contribue à un effet de proximité toujours bienvenu.

Avec les pièces contemporaines et les arrangements de chansons populaires, les thèmes abordés font le lien avec les problématiques intemporelles que sont les relations humaines et les sentiments amoureux, comme celles plus actuelles liées à l’urgence écologique.

Programme

Arreste un peu, mon coeur – Guillaume Costeley

Sans lever le pied – Pierre Clereau

Blessé d’une plaie inhumaine – Claude Lejeune

D’une coline m’y proumenant – Claude Lejeune

Sauge Paysage Poivre Pouvoir – Violeta Cruz

Ahi, chi m’aita – Domenico Mazzocchi

Zefiro Torna – Claudio Monteverdi

S’io non miro – Carlo Gesualdo

Si, ch’io vorrei morire – Claudio Monteverdi

Ciechi desir – Michelangelo Rossi

Saccage – Raphaèle Biston

Le beau du monde s’efface – Pascal de L’Estocart

La glace est luisante et belle – Pascal de L’Estocart

Quand le jour fils du soleil – Pascal de L’Estocart

Jamais n’avoir, et toujours désirer – Pascal de L’Estocart

Lune et ombre – Alexandros Markeas

Me, me and none but me – John Dowland

Fine knacks for lady – John Dowland

Come aways weet love – Thomas Greaves

Création – Caroline Marçot